Le monde du travail connaît de profondes mutations impliquant une articulation subtile mais indissociable entre ce qu’on appelle traditionnellement la qualité de vie au travail (QVT) et la performance économique de l’entreprise. Il devient de plus en plus évident que le bien-être au travail et la qualité de vie au travail sont des éléments incontournables pour les acteurs.
En tant que sénateur, j’ai décidé de m’intéresser de près à ce sujet depuis plusieurs mois. Jusqu’ici, le législateur a toujours abordé ce sujet en parlant des questions de mal-être au travail. C’est ainsi que le Sénat a réalisé un rapport d’information intitulé « Le mal-être au travail : passer du diagnostic à l’action » (Rapport d’information de M.Gérard DERIOT, fait au nom de la mission d’information sur le mal-être au travail et de la commission des affaires sociales, n°642, http://www.senat.fr/rap/r09-642-1/r09-642-11.pdf ).
Et si de nouvelles pistes existaient ? Et si ces mutations nous amenaient à changer de paradigme : comment amener du bien-être au travail dans nos structures ?
Après la première conférence au Sénat le 18 juin dernier, je souhaite partager ce sujet avec mes concitoyens de l’Archipel pour participer à cette nécessaire prise de conscience individuelle et collective et débattre localement sur ces changements. Saint-Pierre-et-Miquelon est tout aussi concerné.
Certains chefs d’entreprises intègrent l’humain au centre de leur démarche managériale. Ils font le pari de concilier la rentabilité de l’entreprise au bien-être des salariés en l’intégrant dans leur stratégie interne. S’agit-il d’une lame de fond ?
Si le législateur est assez peu intervenu sur le bien-être au travail, son action doit se situer le plus en amont possible de la loi, pour mieux accompagner les mutations, pour amener le bien-vivre ensemble dans une société.
Pour cela, encore faut-il aller à la rencontre des acteurs pour créer des espaces de débat avec la société civile. C’est ce que je propose en organisant ces conférences autour d’acteurs du terrain et de la société civile qui apportent un enrichissement indiscutable sur le sujet du bien-être au travail. Je fonde l’espoir que ces échanges éclaireront utilement les futurs débats législatifs sur ce sujet.
Pour autant, le bon sens devra conduire le législateur à être attentif pour savoir quand légiférer afin d’encadrer et quand il suffira simplement d’accompagner les acteurs dans cette prise de conscience.
Quel sera alors le rôle du législateur face à ces nouvelles pratiques ?
Comment peut-il accompagner ces changements ?
Pour cette conférence débat qui aura lieu le mardi 04 septembre au Centre Culturel et Sportif à partir de 20h30, j’ai demandé à trois personnes de venir enrichir le débat et les questionnements multiples que posent ce sujet quasi-inépuisable.
ANNE DORR, auteure-réalisatrice et mon attachée parlementaire sur les questions sociales, a organisé avec moi la conférence de juin dernier qui s’est tenue au Sénat. Elle apportera un éclairage indispensable sur l’origine de cette nécessaire prise de conscience que j’évoquais plus haut. Avec un monde en plein bouleversement, nos repères habituels disparaissent et cela nous oblige à constater qu’il existe certaines fractures.
Encore faut-il prendre le temps de les constater pour les comprendre car elles interrogent les chemins de notre avenir tant sur plan individuel que collectif.
Face aux grandes fractures de notre monde en pleine mutation, comment pouvons-nous être acteurs de notre futur ?
DENIS GARNIER, auteur et conseiller social, et porteur d’un projet pour créer une structure locale d’accompagnement à la santé et au bien-être au travail dans l’archipel ,abordera la nécessaire prise en considération de l’humain dans nos organisations. Pour Denis, le bien-être est intimement lié au bien faire.
Le bien-être au travail peut-il exister sans bien faire ?
FABIEN BESSIERE, cadre de santé au Centre Hospitalier François Dunan expliquera en quoi le management du bien-être d’une équipe comporte une dimension individuelle et collective. Par ailleurs, pour lui, il est nécessaire que le cadre comprenne quelle est sa juste place avec les réalités propres à son environnement professionnel.
Le cadre peut-il être moteur du bien-être ?
Cette conférence qui se tiendra le mardi 04 septembre au CCS à 20h30 est ouverte au grand public. Elle sera suivie d’un débat avec les participants.
Entrée gratuite